Première œuvre poétique de l’écrivain congolais Tchicaya U Tam’si, Le mauvais sang, un recueil de trente cinq poèmes, met un point d’honneur sur le discours analogique de la métaphore qui est soit objectif, soit subjectif. D’un point de vue objectif, l’étude métaphorique s’inscrit dans une dynamique internaliste 1 , avec les questions de métaphore in praesentia, de métaphore in absentia et de métaphore filée qui s’insèrent toutes dans un processus d’affectivités euphorique et dysphorique. Le volet subjectif de la métaphore, dans ce recueil de poèmes, se moule dans une perspective externaliste 2 par la prise en compte de la fonction initiatique qui procède par un dépassement de la métaphore pour une prise en considération des niveaux historique et initiatique de symbolisation. Cette ouverture de la métaphore sur les orientations poétiques de Zadi Zaourou permet d’aborder avec plus d’efficacité les ruptures sémantiques et les brouillages référentiels qui sont manifestes dans les lexèmes, les lexies, les propositions, les micro-textes génériques.